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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 00:00

MANDELA tu nous as quitté mais jamais nous ne t'oublierons car tu es un immortel et tu es éternel. Ta vie constitue une école des valeurs pour nous la jeune génération. Nous nous souviendrons toujours de ta déclaration du 20 Avril 1964 devant la Cour suprême de l’Afrique du Sud à Pretoria,: « Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. » Nelson MANDELA (18 juillet 1918 - 5 décembre 2013)

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 21:51

Ce fut avec plaisir que j'ai accueilli la nouvelle le samedi dernier sur la radio RFI lors de l'émission Archives d'Afrique de Alain FOKA, faisant de moi l'un des gagnants du coffret des leaders africains du XXème siècle. Je remercie RFI, Alain FOKA et tous ceux qui m'ont manifesté d'une manière ou d'une autre leur soutien. Comme le dit si bien Alain: "Nul n'a le droit d'effacer une page de l'histoire d'un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme." http://www.rfi.fr/emission/20131005-2-portrait-thomas-sankara-1012

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 13:30

Les mots me manquent pour qualifier ce qui se passe actuellement dans ce beau pays d'Afrique de l'est (Kenya), je me pose encore des questions sur ces lâchetés qu'on observe depuis un certains temps en Afrique. Je retiens cependant une chose, cette image n'est pas africaine, elle donc pas kenyenne, car mon Afrique, c'est l'amour, l'entraide et la solidarité.  Je prie mon Dieu, qu'il nous éloigne de ces hors la loi, ces personnes ni foi, ni loi, dignent d'un autre âge, d'une autre époque, d'une autre planète, qui s'en prennent au symbole africain: le "vivre ensemble" qui a toujours été le trait caractéristique de nos peuples.
Que les blessés trouvent vite la guérisons, je leur souhaite donc prompt rétablissement
Quant aux morts, victimes de cette barbarie, que la terre leur soit légère et que leur mort soit sanctificatrice de tous ces maux que nous connaissions.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 01:01

La Maison des Jeunes Entrepreneurs du Bénin (MAJEB) représentée par son Président Salim DAOUDA a pu décrocher un partenariat avec la radio leader OCEAN FM 88.6 pour la diffusion de la culture entrepreneuriale linkau Bénin et en Afrique.
C'est l'occasion pour la MAJEB de saluer et de remercier la clairvoyance et le dynamisme de toute l'équipe de la radio Océan fm et l'implication personnelle de son Directeur Askandi BACHABI pour avoir compris l'enjeu que représente l'entrepreneuriat jeunesse pour le Bénin en particulier et l'Afrique en général. Nos remerciements vont aussi à l'endroit du Directeur Général du GROUPE LE MATINAL, Charles TOKO pour le rôle incontournable joué par cet entrepreneur au parcours atypique et exceptionnel dont les mérites sont reconnus sur le plan national, qu'international et dont la touche personnelle a rendu possible ce partenariat. Par ce geste, nous constatons avec joie qu'il mérite aisément le surnom de "Génie béninois" que lui a donné l'éminent artiste Frédéric Ehui Meiway.
Vive L'entrepreneuriat pour que vive la jeunesse!

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 19:34

Dans le cadre d'un partenariat entre la Maison des Jeunes Entrepreneurs du Bénin (MAJEB) et une Organisation internationale œuvrant dans le domaine de la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat, un appel à candidature est lancé pour le recrutement de 15 entrepreneurs et 5 E. Coaching.

 

·        LE CAS DES 15 ENTREPRENEURS

Il s’agit des entrepreneurs exerçant réellement et souhaitant disposer d’une plus grande visibilité sur le plan international car leurs produits seront inscrits sur le site de l’organisation internationale ainsi que leur biographie.

Ils doivent donc  indiquer clairement leur domaine d'activité, le nom de leur société, les produits proposés par l’entreprise susceptible d’être mis en valeur et le site internet de l’entreprise le cas échéant suivi d’une brève description de leur biographie.

Toutes ces informations doivent être consignées sur une page en format Word et adressées au Président de la MAJEB par courriel : majebenin@gmail.com au plus tard le vendredi 20 Juillet 2012 avec la mention CANDIDATURE/ENTREPRENEURS.

 

·        LE CAS DES E.COACHING

Le ou la candidat(e) au poste de E. coaching doit impérativement être un ou une consultant(e)s en entrepreneuriat et parler couramment l’anglais.

 Il est appelé à adresser un CV d’au plus 2 pages de surcroît en Anglais par courriel : majebenin@gmail.com avec la mention CANDIDATURE/E.COACHING

 

NB : La Maison des Jeunes Entrepreneurs du Bénin (MAJEB) ne recevra que les dossiers et les transmettra à l’organisation Internationale concernée en charge pour elle de les étudier et de retenir les mieux disant. Les personnes (physiques ou morales retenues) seront informées par mail.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 14:28

DSCN1090Il s'est déroulé au campus d'Abomey-Calavi, ex Université Nationale du Bénin les 22 et 27 Décembre 2011 sous l'égide de l'ABEVCI, un séminaire de formation en entrepreneuriat sur les thèmes suivants: l'Idée d'entreprise / le Model d'affaires et le Plan d'affaires. Ce séminaire de formation qui a connu un nombre impressionnant de participants dont une forte communauté haïtienne, s'est déroulé dans une ambiance conviviale, d'intégration panafricaine et a connu un véritable succès comme l'atteste la fiche d'auto-évaluation des participants.

Les animateurs de cette formation dont la réputation de formateur en entrepreneuriat et d'expert dans le domaine ne sont plus à démontrer ont partagé chacun en ce qui le concerne leurs connaissances avec les participants.

La cérémonie a pris fin avec la remise des attestations de participation aux participants et le mot de remerciement du Porte-Parole des participants, Mlle Rolande (haïtienne) suivie de la photo de groupe.

Une attestation d'honneur a été délivrée à l'occasion aux personnes suivantes pour leur contribution à la réussite de l'évènement, il s'agit de:

Salim DAOUDA, pour avoir accepté servir bénévolement en qualité de formateur;

Abd Razack MIDINGOHI pour avoir accepté servir bénévolement en qualité de formateur;

Charles TOSSOU pour avoir contribué aussi bien financièrement que techniquement à la réussite de l'évènement.

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 12:06

Planète \Environnement \OGM

Publié le 22-11-2011

Le professeur Yuan Longping, inventeur du
Le professeur Yuan Longping, inventeur du "super riz hybride"
Pour nourrir son milliard et demi d'habitants, la Chine met les bouchées doubles : super riz hybride, OGM, recherches génétiques tous azimuts… Les scientifiques chinois travaillent d'arrache-pied mais le gouvernement avance avec précaution et limite encore les autorisations de mise sur le marché.

La Chine est devenue en quelques années le leader mondial des OGM. Cela s’explique en partie par les moyens considérables investis par l’Etat : 2,28 milliards d ‘euros ont été débloqués pour la recherche sur dix ans. Un impératif dans ce pays qui doit nourrir 22% de la population mondiale avec seulement 7% des terres cultivables. En Chine, il faut impérativement augmenter les rendements. Tomates, poivrons et autres piments sont ainsi généralement issus de semences génétiquement modifiées.

Pour l’instant, le riz, aliment de base des Chinois, échappe encore aux autorisations de mise sur le marché. Principe de précaution oblige, le gouvernement tarde à délivrer les autorisations nécessaires à leur commercialisation. Pourtant, depuis 2009, le ministère de l’Agriculture a accordé des certificats de biosécurité à deux variétés de riz transgénique. « Le gouvernement chinois se préoccupe davantage de la qualité de l’alimentation des Chinois et des questions environnementales, commente Fang Lifeng de Greenpeace Chine. Elle tient certainement compte des scandales de ces dernières années comme le lait contaminé à la mélamine ou les hormones dans le porc et les pesticides. Pour le gouvernement, ce sont des risques potentiels de désordres sociaux ». En clair : mieux vaut protéger les assiettes si l’on veut éviter une révolution. Pourtant, selon notre enquête, la réalité est bien différente.

Diffusion incontrôlée

Du riz chinois génétiquement modifié a ainsi été découvert en France en 2009. Vendu sans autorisation dans les supermarchés du XIIIème arrondissement de Paris. Preuve d’une diffusion incontrôlée, voir illégale des OGM chinois par delà les frontières. On retrouve ainsi ces graines chinoises dans toute l’Afrique, notamment via Long Ping High Tech, l’un des principaux semenciers chinois très implanté sur le continent africain. Difficile donc de croire que ce riz OGM ne se retrouve pas également dans les bols des Chinois. « Les règles en Chine sont beaucoup plus souples qu'en Europe, explique un ingénieur agronome Français qui suit ce dossier auprès de l’Ambassade de France à Pékin. Si en France, les travaux sur les OGM sont très encadrés, ce n’est pas le cas en Chine ».« Le Comité d’éthique de Pékin ne s’embarrasse pas de la pression de l’opinion publique, s’agace-t-il. La multiplicité des acteurs et des contrôles relâchés produisent des résultats hasardeux. Le pays n’a pas le recul nécessaire pour juger de la non toxicité de tel ou tel OGM ». Mais ça ne l’empêche pas d’avancer. Sous la pression notamment des industriels.

Monsanto, DuPont Corporation et Bayer trouvent, en effet en Chine des débouchés considérables et multiplient les partenariats. Dans une série de télégrammes diplomatiques américains, récemment révélés par Wikileaks, on apprend ainsi que l’Ambassade des Etats-Unis à Pékin a multiplié ces dernières années les réunions avec les représentants des ministères chinois de l’Agriculture et de l’Environnement. Niu Dun, le Vice-ministre chinois de l’Environnement, se serait ainsi officiellement plaint « des profits juteux engrangés par les industriels américains ». Niu a également cité Monsanto, si l’on en croit ce télégramme, et avancé le chiffre de 7 milliards de dollars de semences de soja OGM importées des Etats-Unis chaque année depuis 2008. Selon les diplomates américains, le Vice-ministre en a profité pour demander davantage de coopérations scientifiques entre les laboratoires Chinois et Américains. « En clair, peut-on lire sur cette note de l’Ambassade, il suggère que Monsanto abandonne ses droits sur certaines graines OGM en échange d’un accès plus large au marché chinois ».

Même chose pour les semences de maïs XY335 de DuPont. Très présent dans le nord de la Chine, ce maïs pourrait être génétiquement modifié. Le gouvernement chinois refuse de commenter. Il faut dire que ce maïs GM n’est pas encore autorisé sur le marché. Un flou total entoure ces questions. Sans activistes, sans principe de précaution et d’information aux consommateurs dignes de confiance, les industriels abreuvent donc la Chine de semences OGM.

« Super riz hybride »

Mais pour nourrir l’Empire du Milieu, d’autres pistes sont également à l’étude. A commencer par le riz hybride né des recherches du Professeur Yuan Longping. « Le riz est un aliment fondamental. La moitié de la population mondiale mange du riz et, en Chine, plus de 60% des gens mangent du riz comme aliment de base. Il est donc primordial pour nous d’accroître la production pour garantir notre sécurité alimentaire », plaide-t-il.

Et par « sécurité », il faut surtout comprendre autosuffisance. Car la Chine ne veut pas dépendre des importations pour se nourrir. Résultat, dans ses rizières du Hunan, Yuan Longping a mis au point le mois dernier un « super riz hybride » qui a battu un record du monde avec un rendement de 13,9 tonnes par hectare. Le DH2525 dépasse donc largement les précédents rendements de 10 tonnes et demi par hectare obtenu en 1999 par Yuan Longping. Le riz hybride a l’avantage d’être sans danger pour l’environnement et la santé car il est le fruit de croisements entre plusieurs variétés. Le professeur Yuan vise désormais les 15 tonnes.

Mais cette technique reste cependant beaucoup moins rentable que les OGM qui sont d’ailleurs loin de se cantonner aux seules assiettes. 75% du coton chinois est ainsi génétiquement modifié avec parfois de bien mauvaise surprise. Ainsi le coton Bacillus thuringiensis cultivé dans le Nord de la Chine s’est révélé certes insensible aux larves de noctuelles qui faisaient autrefois des ravages. En revanche, il est bien plus touché par les miridés, des insectes ravageurs qui se sont multipliés sur les 26 millions d’hectares de coton OGM Bt plantés dans le pays. L’étude publiée l’an dernier à ce sujet par le magazine Nature a fait grand bruit dans le pays. On comprend donc mieux l’extrême discrétion du gouvernement chinois sur le dossier décidément très sensible des OGM.

 

 

 

De Stéphane Pambrun à Pékin
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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 10:30

Entreprises \Ressources humaines \Conditions de travail

Publié le 07-12-2011



Un rapport de l'ONG Human Rights Watch pointe du doigt les exactions commises pas les sociétés minières chinoises en Zambie. Des cas de mauvais traitements qui jettent le trouble sur les mauvaises pratiques de cette Chinafrique.

Dans un rapport de 122 pages, Human Rights Watch dresse un tableau accablant des pratiques chinoises en Zambie. Dans ce pays où les mines de cuivre rapportent deux tiers des revenus de l’Etat et 38% de la production mondiale, les miniers chinois ont pignon sur rue. Parmi eux, NFC (China Non-ferrous Metal Industry's Foreign Engineering & Construction). Cette grande entreprise cotée à la Bourse de Shenzhen a profité de la vague de privatisations des mines zambiennes à la fin des années 90. Elle emploie plus de 2000 mineurs en Zambie et contrôle une grande partie des exploitations de la ceinture de cuivre, au Nord de Lusaka. « Notre rapport se base sur plus de 170 entretiens, dont 95 avec des mineurs travaillant pour quatre entreprises minières chinoises en Zambie, nous explique Matt Wells, l’auteur de ce document. Les violations des droits des travailleurs dont nous nous faisons l’écho ici viennent directement des ouvriers maltraités, des experts et des responsables syndicaux. La santé et la sécurité sont les deux problèmes principaux rencontrés dans les mines exploitées par les entreprises chinoises ».

Pékin fait valoir ses investissements en Zambie

Des mineurs ont ainsi expliqué qu'ils devaient travailler 365 jours par an et que « les patrons chinois soudoient ou menacent les mineurs pour les empêcher de signaler des accidents ou d'autres problèmes aux autorités (…) Ils ne pensent qu'à la production, pas à la sécurité. Si quelqu'un meurt, il peut être remplacé le lendemain. Et si vous signalez le problème, vous perdrez votre emploi », a témoigné l'un deux. Réponse de Hong Lei, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères : « ce rapport de Human Rights Watch ne reflète en rien la réalité actuelle. Les entreprises chinoises mises en cause travaillent en parfaite coopération avec les pays africains sur une base de bénéfices mutuels. Nous avons créé des emplois et contribué grandement au développement économique et social de la Zambie ». Un argument martelé par Pékin qui rappelle avoir financé l’hôpital général de Lusaka, le stade national de Ndola, des routes et des écoles. La Chine a investi l’équivalent de 730 millions d’euros en Zambie en 2010. « Ceux qui boivent de l’eau n’oublieront jamais les gens qui ont creusé les puits », avait d’ailleurs déclaré le Président Hu Jintao lors de sa visite en Zambie en 2007.


Et c’est bien là toute l’ambiguïté de cette Chinafrique. Sous prétexte de construire des infrastructures et de créer des emplois, la Chine exporte son modèle. Un « néo colonialisme » pour cette Afrique rongée par le chômage et la pauvreté. « Les investissements considérables de la Chine dans l'industrie de l'extraction du cuivre en Zambie peuvent bénéficier à la fois aux Chinois et aux Zambiens. Mais les mineurs travaillant dans les compagnies dirigées par des Chinois sont soumis depuis longtemps à des conditions violant leurs droits en matière de santé, de sécurité et de travail, dans l'indifférence du gouvernement, constate HRW. Bon nombre des mauvaises pratiques que nous avons constatées en matière d'hygiène et de sécurité dans les mines de Zambie dirigées par des Chinois rappellent de façon frappante les abus que l'on constate en Chine ».

Plusieurs plaintes déposées au Zimbabwe et en République Démocratique du Congo

« D’autres multinationales violent les droits des travailleurs zambiens, reprend Matt Wells. Mais le cas des quatre grands mineurs chinois sur place est beaucoup plus inquiétant et c’est là que les conditions de travail sont les plus mauvaises ». La Zambie n’est pas le seul pays d’Afrique concerné par ces mauvaises pratiques des entreprises chinoises. Cette année, plusieurs plaintes ont été déposées au Zimbabwe ou en République Démocratique du Congo. « Bien sûr, note Matt Wells, ces investissements chinois offrent de nombreuses opportunités de travail à ces pays très pauvres, comme la Zambie. Les gens que nous avons interrogés sont contents d’avoir du travail. Mais tous condamnent ces violations du droit et les pressions exercées sur les syndicats. Le nouveau Président du pays a déjà publiquement promis de nouvelles réglementations et il s’engage à suivre certaines de nos recommandations. Nous serons très vigilants sur ce dossier », conclut Matt Wells.

On connaissait jusque-là de la Chinafrique son goût pour les dictatures. Soudan, Zimbabwe ou Libye de Kadhafi. La Chine ne s’embarrasse pas de bons sentiments quand il s’agit de faire des affaires et surtout d’assurer sa sécurité énergétique et alimentaire. Le pays manque en effet de tout et surtout de pétrole et de matières premières. Il est aujourd’hui le plus grand consommateur de métaux non-ferreux comme le zinc, l’aluminium ou le cuivre de Zambie. L’Afrique constitue donc son nouveau terrain de chasse et les entreprises chinoises y sont particulièrement actives : des mines de Zambie et du Congo, en passant par le pétrole du Nigeria, du Gabon, du Tchad et de l’Angola. Les investissements directs de la Chine en Afrique ont été multipliés par deux en cinq ans et dépassent aujourd’hui le milliard d’euros. Cette stratégie chinoise du « Zouchuqu », littéralement « Sortir des frontières », s’accompagne cependant de nombreuses exactions qui alimentent en Afrique un sentiment anti-Chinois grandissant. L’envers du décor ce sont en effet ces 100 000 Chinois qui travaillent en Zambie. Petits commerçants, contremaîtres, expatriés… On estime que 300 entreprises chinoises sont implantées en Zambie et la plupart ne sont là que depuis une petite dizaine d’années. Attirées par ce pays d’Afrique australe riche en « or rouge » et zone de non-droit.

Stéphane Pambrun à Pékin
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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 09:50

Planète \Education

Publié le 27-12-2011


Georgetown University - Toit vert

Avec près de 5700 universités à travers le pays, et l'un des taux d'inscription les plus importants au monde, les étudiants américains ont l'embarras du choix. Si la réputation de l'établissement et l'accès aux bourses d'études sont déterminants, le critère de l'écologie a pris une importance considérable dans leur décision.

Selon une enquête récente de la Princeton Review, 69% des postulants à l'université prennent en compte l'attachement de l'établissement au développement durable. Une préoccupation en progression constante depuis une dizaine d'année. "La dimension écologique fait désormais partie du prestige d'une université", confirme Avital Binshtock, la rédactrice en chef du Sierra Magazine, édité par l'ONG environnementale américaine Sierra Club, qui établit chaque année une liste des universités "vertes".
Notons que ce paramètre est plus significatif pour les étudiants que pour leurs parents : ces derniers ne sont qu'une faible moitié à estimer que l'environnement est une donnée importante, et accordent bien plus de poids à la réputation ainsi qu'au coût de l'établissement. Il faut compter en moyenne 75 000 dollars (56 000 euros) pour les quatre années d'études requises pour l'obtention un diplôme.

La conséquence de cet engouement pour le développement durable parmi les étudiants, c'est une véritable course à l'écologie sur les campus américains. "De plus en plus d'universités s'attachent à la notion d'environnement tout simplement parce que les étudiants sont demandeurs", résume Robert Franek, auteur de l'enquête de la Princeton Review, qui établit une liste de plusieurs centaines d'universités à travers le pays selon leurs résultats en matière de développement durable. Une profusion dont certains suspectent une tendance au "greenwashing", à des fins marketing.

L'étendard de toutes les universités "vertes", c'est la certification LEED. Le "Leadership in Energy and Environmental Design" s'applique aux bâtiments construits en respectant la réduction des déchets et des ressources utilisées, l'efficacité énergétique, l'utilisation de matériaux de provenance locale et la réutilisation de leur surplus. Autre label rempli par de plus en plus de campus américains : la certification Energy Star, appliquée à l'électro-ménager. Les sources d'énergie sont également une préoccupation majeure des campus verts. A l'université de Washington, on a fait le choix de l'énergie hydraulique ; dans le Vermont, du biogaz et à San Diego, de la cogénération, une capture de la chaleur mécanique générée par la production d'énergie dans une centrale. "Le critère des sources primaires d'énergie est essentiel, car une université ne peut pas être considérée comme verte si son électricité provient du charbon ou du pétrole", ajoute Avital Binshtock.

Laboratoires des villes durables

Des parkings spéciaux réservés aux covoitureurs aux services gratuits de réparation de vélos et aux jardins potagers bio en passant par le recyclage et le compostage des détritus, certaines universités américaines se sont transformées en véritables laboratoires des villes durables du futur. Mais pour le directeur du programme d'études environnementales de l'université Lewis & Clark, il y a beaucoup de poudre aux yeux : "Le développement durable va au-delà de l'installation de quelques panneaux solaires", s'insurge Jim Proctor, "il faut aussi prendre en compte l'aspect éducatif."Ce petit campus situé à Portland bénéficie de la réputation de la ville la plus durable des Etats-Unis. Depuis les années 90, le "Lewis & Clark Sustainability Council" - un regroupement d'étudiants, de professeurs et d'administrateurs - évalue la mise en place de mesures écologiques au sein de l'établissement. "Aux Etats-Unis, pour la plupart des gens l'expression de 'développement durable' signifie 'vert' mais ne prend pas en compte l'aspect 'durable'", souligne Jim Proctor, "à Lewis & Clark, nous incitons nos étudiants à réfléchir à ce que cela signifie que d'être écolo sur le long terme."

En mars 2011, le Conseil en Développement Durable de l'université a mis au point une feuille de route afin d'approfondir leurs efforts en la matière au cours des prochaines années. Ce rapport s'articule autour de plusieurs aspects-clefs de l'établissement dont les infrastructures (par la création d'un site http://portfolio.deckmonitoring.com/lewis_and_clark affichant en temps réel la consommation d'énergie de chaque bâtiment du campus) ; la hiérarchie et prise de décision dans l'université ; la vie étudiante, ou encore de l'enseignement.

Le conseil recommande par exemple l'ouverture d'une plateforme de communication pour étudiants souhaitant "échanger des produits (livres, meubles, etc) et des services (covoiturage, outils, compétences) afin de réduire la consommation superficielle." Le but étant "d'encourager la prise d'initiative étudiante." En matière de gouvernance, les "décisionnaires à Lewis & Clark intègrent le développement durable comme une valeur intrinsèque de la communauté universitaire (…) et favorisent la transparence dans leurs choix."La petite université orégonienne a-t-elle lancé la tendance ou l'a-t-elle approfondie? Toujours est-il que le classement de référence, The College Sustainability Report qui compare quelque 300 établissements selon des critères environnementaux, intègre depuis récemment la composante "engagement étudiant". Pas de doute, le développement durable est en bonne voie sur les campus américains.

Cécile Grégoriades à New York
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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 09:45

Entreprises \Sécurité industrielle

Publié le 15-12-2011

Une piscine de La Hague
Une piscine de La Hague
B.H
Alors que l'attention est focalisée sur la sûreté des centrales nucléaires, des experts pointent du doigt les failles de l'usine de retraitement des combustibles nucléaires de La Hague, qui concentre la plus grande radioactivité d'Europe. Revue des points qui posent question.

8h58, jeudi 8 décembre 2011. A l’usine de retraitement des combustibles nucléaires de la Hague, c’est l’accident. Un caisson de 4 tonnes contenant des matières combustibles fuit et tombe, endommageant des installations électriques. Un incendie démarre. Des matières gazeuses risquent de s’échapper de l’atelier. Sept salariés d’Areva sont contaminés, l’un d’eux est grièvement blessé. Le Plan d’urgence interne et le plan particulier d’intervention sont déclenchés respectivement par Areva et le Préfet. Les 1 400 habitants de Beaumont-Hague, le village qui est situé à 2 ou 3 km du site, doivent être confinés. Puis ceux des villages alentours, dans un rayon de 5 km. Pourtant, dans les rues, aucun affolement. La plupart des commerçants restent même ouverts. Heureusement, ce n’est qu’un exercice grandeur nature qui a lieu environ tous les 3 ans. Mais tout de même : « le système d’alerte est-il vraiment efficace ? On a assisté à un cafouillage total. Les médias n’ont reçu que 2h30 plus tard le communiqué de la préfecture précisant que c’était une alerte. Si cela c’était passé dans la réalité ce serait très grave », commente Clara Osadtchy, conseillère régionale EELV de Basse Normandie et membre de la CLI (commission locale d’information) Areva-La Hague. Dans le premier bilan à chaud de l’exercice, dont les conclusions définitives ne seront cependant pas tirées avant février 2012, la Préfecture souligne, elle, que « les principaux objectifs fixés par les scénaristes pour cet exercice ont été remplis » : « les systèmes d’alerte de la population ont fonctionné normalement et la gendarmerie a joué son rôle de contrôle des accès à ce périmètre ». Mais « cet exercice a également été l'occasion de mettre en lumière des points qui peuvent être améliorés, en matière d'information presse, par exemple », reconnaît-elle.

Le site concentrant la plus grande radioactivité d’Europe
Quelques jours seulement après l’action de Greenpeace, qui s’était invité dans deux centrales nucléaires (Nogent-sur-Seine et Cruas) pour dénoncer « la vulnérabilité » des installations nucléaires aux intrusions humaines, cet exercice est passé relativement inaperçu. Il concernait pourtant le site concentrant la plus grande radioactivité à l’échelle européenne (voir article lié). Et si l’attention des médias est aujourd’hui portée davantage sur la sécurité et la sûreté des centrales nucléaires françaises, l’usine de la Hague ne doit pas être négligée. « La Hague concentre deux risques : à la fois de vulnérabilité, notamment au niveau des nombreux convois (2 par semaine) qui ont lieu entre l’usine de retraitement et l’usine de fabrication de Mox à Marcoule, dans le Gard, et d’inventaire puisqu’elle concentre l’équivalent d’une centaine de réacteurs dans les piscines accueillant les combustibles irradiés, ainsi qu’une soixantaine de tonnes de plutonium et des déchets de haute activité sous forme liquide (avant vitrification), qui peuvent facilement se disperser », précise Mycle Schneider, consultant dans le nucléaire et lauréat du prix Nobel alternatif en 1997.

En 2001, à l’époque des attentats du 11 septembre, celui-ci avait déjà pointé du doigt les faiblesses de l’usine, notamment en cas de menace terroriste aérienne, avec le crash d’un gros porteur par exemple, alors que les règles fondamentales de sécurité définissent deux types d’avions jugés « représentatifs » mais bien plus petits… Pour Areva cependant, « tout a été étudié » et il n’est pas possible qu’un avion de chasse tombe « directement » sur les piscines, recouvertes d’un simple toit en tôle, en raison de la différence de hauteur des installations qui l’entourent. Mais là encore Mycle Schneider insiste sur le fait que d’autres hypothèses doivent absolument être envisagées, comme l’explosion d’un cargo transportant du gaz naturel près de la côte…« La leçon n°1 était : il faut baisser la concentration en radioactivité du site. Au lieu de ça, on a augmenté les capacités de stockage des combustibles en piscine », s’étonne l’expert. 10 ans après, une autre leçon, issue de l’accident de Fukushima cette fois, serait de regarder de plus près au stockage à sec des combustibles : « alors que l’on craint que l'effondrement du bâtiment où sont stockés 135 tonnes de combustibles usés, ceux qui sont stockés à sec n’ont pas bougé, même si le site a été inondé », souligne-t-il photo à l’appui.

Des questions en suspens

Mais pour Simon Huffeteau, le chef de la division de Caen à l’ASN (autorité de sûreté nucléaire), le site présente cependant un niveau de sûreté « globalement satisfaisant »*. Après avoir relevé une sous-déclaration des « évènements significatifs » à l’autorité de sûreté liés à une « différence de procédure » entre les deux parties et un manque d’identification des équipements essentiels à la sûreté du site, les problèmes notifiés dans le rapport 2010 de l’ASN (voir document lié) seraient quasiment réglés, assure-t-il. Ce que demande quand même à voir FO, qui estime que « ces deux ou trois dernières années, de plus en plus de discussions ont eu lieu concernant les incidents mineurs ». Pour autant, selon Simon Huffeteau, le site « bénéficie d’un traitement de faveur avec plus d’une inspection de l’ASN chaque semaine quand les centrales n’en ont que 15 à 20 par an (58 inspections en 2010 dont 10 inopinées, ndlr) auxquelles il faut ajouter cette année 6 inspections de 3 jours chacune dans le cadre de l’audit des sites nucléaires prioritaires suite à l’accident de Fukushima ».

Suite à l’accident japonais justement, les commissions locales d’information (CLI) de la Manche (EPR de Flamanville, usine de retraitement Areva et centre de stockage de l’Andra) ont fait figure de pionnier en se regroupant pour « identifier les faiblesses des installations manchoises » et « établir un diagnostic prospectif, analysant de façon transversale le niveau de sûreté » des installations du département (voir document lié). Y ont été « recensées toutes les questions sans tabou », reconnaissait sur France 3, Yannick Rousselet chargé des questions énergies chez Greenpeace et membre des CLI lors de la présentation du document le 30 novembre dernier, tandis que l’AFP confirmait : « les élus de la Manche, département le plus nucléaire de France, posent désormais des questions que seuls les anti-nucléaires soulevaient avant Fukushima ». Parmi celles-ci : « quelle est la résistance du toit des piscines de la Hague compte tenu du risque d’accumulation de neige ? », « un A320 peut-il viser et toucher une piscine ? », « quels sont les moyens passifs pouvant être mis en œuvre permettant de rétablir les fonctions de sûreté sur les cuves de stockage des produits de fission en l’absence d’alimentation électriques sur ces fonctions ?» Des questions extrêmement précises auxquelles Areva devra répondre avant la parution d’un livre blanc sur le sujet en 2012.

La problématique de la sous-traitance

Un point cependant reste encore peu évoqué : celui pourtant crucial de la sous-traitance dans cette usine qui compte aujourd’hui 1 000 sous-traitants –souvent des permanents contrairement aux centrales- parmi les 5 000 travailleurs du site. « Areva utilise la sous-traitance afin de minimiser le coût du travail, d’empêcher les salariés de s’organiser et de s’exonérer de toute responsabilité sociale sous couvert d’un combat commercial », affirme ainsi Philippe Launay, secrétaire FO de Areva-La Hague et délégué syndical Areva NC. Un projet de sous-traitance de la distribution et production d’énergie à un groupement d’intérêt économique créé avec Veolia, Dalkia, a en effet été approuvé par l’ASN avec quelques réserves, mais il suscite particulièrement l’inquiétude, non seulement au sein des syndicats mais aussi de la CLI (qui a émis un avis défavorable unanime), du CHSCT et de l’inspection du travail (mise en demeure). Le 5 juillet 2011, le tribunal de grande instance de Paris a d’ailleurs annulé le projet, le qualifiant de « générateur de risques psychosociaux importants et de risques techniques et industriels considérables, (et) de nature à compromettre la santé et la sécurité des travailleurs concernés ». Depuis, Areva a fait appel estimant que « l'entreprise ne peut pas accepter qu'une telle décision de justice laisse à penser que son projet puisse être une source de danger », mais Philippe Launay veut croire que le jugement sera confirmé. « Il s’agit du secteur qui a en charge toute l’alimentation électrique, le refroidissement des piscines et de l’air, autrement dit le centre nerveux de l’usine ! Et il faut une quinzaine d’années à un salarié pour être autonome dans ce secteur là, alors que la moyenne de turn-over dans la sous-traitance est de 4/5 ans ! », s’insurge-t-il, ajoutant que la formation des sous-traitants lui apparaît relativement « insuffisante ». Alors qu’au niveau national, Areva vient d’annoncer un « plan d’orientation stratégique » qui se traduirait par un gel des embauches dans les fonctions support (soit 200 à 250 départs « naturels »/an), des salaires (pour 2012) et des investissements (touchant notamment l’extension du site de La Hague), les syndicats craignent les conséquences de cette gestion des ressources humaines sur la sûreté du site.


*sachant que ce qui est du domaine de la menace terroriste est hors de sa compétence.

Béatrice Héraud
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